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Le petit village belge de Postel, situé dans la province d'Anvers, est récemment devenu le théâtre d'un conflit croissant entre agriculteurs belges et néerlandais.

Un conflit a éclaté entre agriculteurs belges et néerlandais dans la région frontalière près de Postel. La cause de ces tensions réside dans les agissements des agriculteurs néerlandais qui, selon des collègues flamands, auraient déversé des déchets et des pneus, voire y auraient incendié, sur le territoire belge. Ces incidents ont conduit à une situation tendue, dans laquelle les agriculteurs flamands ont été contraints d'agir.

Les porte-parole des agriculteurs flamands ont exprimé leur mécontentement face aux actions de leurs collègues néerlandais. "Les collègues néerlandais sont venus ici pour remuer un peu les choses et jeter leurs déchets, mais nous avons déjà des noms et des plaques d'immatriculation et ils sont convoqués par les forces de défense néerlandaises", a déclaré l'un des porte-parole flamands à Postel.

Les agriculteurs flamands soulignent leur volonté de maintenir des manifestations pacifiques et respectueuses. Comme l'a déclaré un porte-parole : "Nous avons maintenant fait un peu de ménage et allons bientôt ajouter quelques tracteurs supplémentaires. Nous pensons que nous devons le faire de manière pacifique, pour l'opinion publique, mais aussi pour nous-mêmes."

Pendant ce temps, l’opinion publique semble mitigée sur les événements. Bien que les opinions des agriculteurs soient comprises, la manière dont certains protestent suscite moins de soutien. Le blocage de l'autoroute et d'autres actions entraînent une division au sein de la population. Jusqu'à présent, la réponse des dirigeants européens semble s'être limitée à la reconnaissance et à la sympathie pour les doléances des agriculteurs, sans propositions concrètes pour résoudre leurs problèmes. 

(Le texte continue sous la photo)
Postel

Aux Pays-Bas et en Belgique, ces actions ont conduit à la fermeture de certains postes frontaliers, comme l'A67 près d'Eersel, même si certains, comme l'A16 près de Hazeldonk, ont désormais rouvert. Les agriculteurs néerlandais ont rejoint leurs collègues belges dans un geste de solidarité et de mécontentement commun. Ces blocages ont provoqué d'importantes perturbations de la circulation et sont le signe de l'agitation croissante parmi les agriculteurs européens.

Les agriculteurs flamands se distancient catégoriquement des actions des agriculteurs néerlandais. «Notre objectif n'est pas de nous déchaîner, de provoquer du vandalisme ou autre», explique un agriculteur flamand. Ce qui indique une différence d’approche et de tactique entre les agriculteurs flamands et néerlandais.

En outre, il a été signalé qu'il n'y aurait eu aucun contact direct entre les agriculteurs belges et néerlandais, ce qui pourrait avoir contribué à l'incompréhension et à l'escalade du conflit. Les agriculteurs flamands soulignent toutefois leur volonté d'agir davantage, conscients que les problèmes posés sur la table ne peuvent pas être résolus en un jour.

Ce conflit entre agriculteurs belges et néerlandais de la région frontalière met en lumière la complexité des enjeux agricoles et les tensions qui peuvent surgir entre les différents groupes du secteur. Cela montre à quelle vitesse les malentendus peuvent conduire à des conflits et à quel point la communication et la coopération sont importantes pour trouver des solutions.

blocages

Les agriculteurs ont bloqué plusieurs postes frontaliers clés en réponse à ce qu’ils considèrent comme un traitement et des demandes injustes de la part de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne le Green Deal et la réglementation sur les engrais. Ces actions font partie d'une protestation plus large des agriculteurs européens, qui s'étend de la France à la Grèce et à la Pologne, les agriculteurs exprimant leur frustration face aux bas prix de leurs produits, à la hausse des coûts, aux importations bon marché et aux restrictions imposées par l'UE dans la lutte contre le changement climatique.

Les actions ne se limitent pas à des barrages routiers. De violents affrontements ont éclaté à Bruxelles, des agriculteurs lançant des œufs et des pierres sur le Parlement européen et déclenchant des feux d'artifice. Leurs revendications se concentrent sur une refonte de la politique agricole commune (PAC) de l'UE, qu'ils considèrent comme trop écologique et pas assez favorable aux producteurs de denrées alimentaires.

Il convient également de noter la situation dans le port de Zeebrugge, où un blocus lancé mercredi a sérieusement entravé le trafic de marchandises, entraînant de longues files de camions. Ce port est un point de transit majeur pour les importations de voitures et de produits frais en provenance de Grande-Bretagne et d'autres régions. Le blocus a provoqué d’importantes perturbations dans les chaînes logistiques de plusieurs grands constructeurs automobiles.

Image : VRT NWS – vue : les agriculteurs belges expliquent pourquoi les agriculteurs néerlandais étaient dans une situation difficile

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