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De Lijn lui-même défend sa décision en indiquant que les passagers peuvent réserver le bus commuté.

Gagner sa bataille contre la société de transport flamande De Lijn semble impossible dans ce débat sur la mobilité locale. Jeanine Braekenier, plus connue sous le nom de Babousch et résidant à Ledeberg, prend les commandes. À l'âge de 80 ans, elle a fait une promenade silencieuse d'un kilomètre le long de l'Antwerpsesteenweg à Lochristi, pour se terminer au crématorium local. Depuis que la société de transport De Lijn a supprimé l'arrêt juste en face du crématorium au début de cette année, elle a été contrainte d'emprunter cet itinéraire risqué, équipé de rien d'autre que de cailloux et de conditions routières dangereuses pour son promeneur.

De Lijn a annoncé qu'elle n'envisageait pas de remettre en service l'arrêt de bus en question. Comme alternative, ils proposent un bus d'appel, mais Braekenier ne prend pas cette solution au sérieux. « Comment savoir 24 heures à l’avance si j’aurai le courage de faire mon deuil ? elle rebondit. Braekenier était déterminée à remettre sa pétition directement à la ministre flamande de la Mobilité et des Travaux publics, Lydia Peeters, comme preuve que ce problème concerne l'ensemble de la communauté. « Je ne le fais pas que pour moi, les jeunes signent aussi la pétition », souligne-t-elle.

La question prend encore plus de poids maintenant qu'il semble que plusieurs lignes et arrêts de bus De Lijn à Gand aient été supprimés. Cela inclut également la ligne qui est considérée par beaucoup comme socialement extrêmement importante. Pour le moment, le seul espoir pour Braekenier et ses partisans semble être un signal clair au ministre Peeters de conserver la ligne 76 de De Pinte à Wachtebeke et de s'arrêter au crématorium.

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(Le texte continue sous la photo)
Photo : Bleu Pitane - Jeanine Braekenier de Ledeberg.

De Lijn défend lui-même sa décision en indiquant que les passagers peuvent réserver le bus d'appel 175 ou marcher 650 mètres plus loin depuis l'arrêt Lochristi Lichtelarestraat.

La marche silencieuse de Jeanine Braekenier révèle un point sensible de la politique de mobilité flamande, qui touche non seulement Braekenier, mais une large partie de la population. « Ce qui a commencé comme une frustration personnelle pour moi est rapidement devenu un problème plus vaste », dit-elle. « J'ai réalisé que je n'étais pas le seul concerné par la disparition de cette ligne de bus. Les personnes âgées en sont particulièrement victimes.»

"Il n'y a plus de trottoirs le long de la route sur laquelle je dois maintenant marcher, seulement des cailloux, et cela met la vie de mon déambulateur en danger", soupire Braekenier. Cependant, cette marche n’était que le dernier chapitre de sa protestation croissante. Ces derniers mois, elle a récolté pas moins de 4.000 signatures et elle a même pris des mesures supplémentaires lors des fêtes de Gand pour attirer encore plus d'attention à sa cause.

souffrance personnelle

Son fils Pascal (59 ans) est décédé récemment, ce qui rend encore plus urgent son combat pour un arrêt de bus accessible au crématorium. La ligne de bus supprimée ne la limite plus seulement physiquement, mais la touche également au plus profond de son âme. «C'est seulement là que je peux pleurer mon fils», déclare Braekenier, ému. Son histoire n’est donc pas seulement celle d’une aînée combative, mais bien celle d’une mère en deuil. Et cela rappelle aux décideurs politiques que la mobilité ne consiste pas seulement à se rendre d'un point A à un point B. Il s’agit également d’assurer le bien-être émotionnel et psychologique de la population qu’ils servent.

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De nouveaux développements pourraient être en vue. À partir du 6 janvier 2024, les bus 76, 77 et 78 circuleront plus fréquemment, soit toutes les quinze minutes environ. Il y aura également un Flexbus, que vous pourrez réserver une demi-heure à l'avance. Un pas en avant, mais comme le note Jeanine : « Les gens ne sont pas assez mobiles pour parcourir cette longue distance. »

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