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À une époque où toute nouvelle positive est la bienvenue, ce vol familial unique a quelque chose de magique : il nous rappelle les histoires humaines derrière les gros titres et les décisions politiques émouvantes.

À l’heure où les pénuries de personnel sont visibles dans de nombreux secteurs, l’aviation est également confrontée à un défi de taille. KLM Royal Dutch Airlines, fleuron de l'industrie aéronautique néerlandaise, est aux prises avec une grave pénurie de pilotes. Compte tenu de la situation critique, l'Association néerlandaise des pilotes de ligne (VNV) a introduit des mesures temporaires, notamment la possibilité de voler avec deux sous-officiers. Cela a donné à Arjen van Balen, commandant de bord des B2/B777 chez KLM, une opportunité unique : la semaine dernière, il a volé avec ses deux enfants, tous deux classés sous-officiers, sur le KL787 à destination de Shanghai. Mais la situation met également en lumière le problème structurel de la politique du personnel de KLM.

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Photo : Arjen van Balen - Capitaine B777/B787 chez KLM Royal Dutch Airlines

C'est une histoire presque cinématographique : un père et ses enfants, unis en hauteur, soutenus par une passion qu'ils partagent.

La pénurie de pilotes disponibles est le résultat d'années de réticence à embaucher du nouveau personnel. De nombreux jeunes pilotes ont mis leur carrière entre parenthèses pendant les années de crise économique, ce qui a entraîné un manque de progression vers des types d'avions spécifiques. KLM a annoncé qu'elle embaucherait une centaine de nouveaux pilotes dans le courant de cette année, mais selon... VNV est-ce une mesure qui aurait dû être prise beaucoup plus tôt.

Tandis que KLM lutte contre la pénurie, l'industrie aéronautique dans son ensemble est aux prises avec un autre problème tout aussi urgent : la décision de réduction des effectifs du gouvernement, motivée par les problèmes de pollution sonore. Selon une étude SEO récemment réalisée à la demande de divers syndicats, cette décision aura des conséquences désastreuses sur l'emploi à Schiphol et dans ses environs. Plus de 13.000 10 emplois seront perdus, ce qui représente environ 133.000 pour cent de l'emploi total du secteur. Il s'agit d'un coup dur porté à une industrie qui, avec 18 XNUMX emplois et une valeur ajoutée économique de XNUMX milliards d'euros, est cruciale pour l'économie néerlandaise et locale.

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Camiel Verhagen, président du VNV, critique la décision de réduction des effectifs du gouvernement. « Il ne s’agit pas d’un choix entre les emplois et les résidents locaux ; ça ne devrait pas être le cas. Il s’agit d’un choix gouvernemental qui fait perdre leur emploi à des milliers de personnes », dit-il. Les syndicats partagent cette critique et ajoutent que le gouvernement a minimisé à tort l'impact sur l'emploi. Les pertes d'emplois et les coûts de licenciement estimés à environ 284 millions d'euros pour les employeurs, auxquels s'ajoutent les coûts sociaux du chômage (temporaire) compris entre 20 et 76 millions d'euros, sont tout sauf marginaux.

En ces temps complexes où KLM et l’industrie aéronautique néerlandaise sont confrontées à de multiples crises, il devient de plus en plus clair que des solutions à court terme et des stratégies à long terme sont nécessaires pour maintenir le secteur durable et viable. Alors que des familles comme celle d'Arjen van Balen trouvent des moments de joie et de convivialité, la situation actuelle révèle des problèmes structurels qui nécessitent une approche beaucoup plus large et plus profonde.

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NS